La « gouroutisation » fait partie des dérives possibles de la relations de coaching. Le risque d’entrer dans un rapport de manipulation mentale est bien réel. Lorsqu’on les interroge, les responsables d’entreprise citent d’ailleurs ce risque en premier, avant celui d’un dérapage vers une thérapie déguisée.
Le « gourou¹ » est tout le contraire d’un coach.
L’accompagnement travaille dans le respect de l’autre il aide son interlocuteur à trouver ses propres solutions, avec comme premier souci la construction de l’autonomie et de la liberté de la personne. Alors que le gourou, lui, profite de la relation, et du transfert de son client qu’il n’hésite pas à accentuer, pour prendre du pouvoir sur sa personne ; conscient de son emprise, il tire un plaisir narcissique et une jouissance perverse de voir l’autre régresser, s’investir sans limite émotionnellement et s’enfoncer dans la dépendance.
Cependant le coach, poissé par ses démons intérieurs, peut être tenté de vivre des fantasmes de « toute-puissance ». C’est pourquoi il est nécessaire qu’il ait accompli le deuil de cette tentation, grâce au recul de l’expérience et au travail effectué sur lui-même. Face à une demande qui prend souvent la forme d’une demande de prise en charge, il doit faire de l’exercice de la responsabilité le noyau dur de son intervention. Et bien sûr, ériger les principes déontologiques en règles intangibles.
¹. Le gourou est utilisé ici dans le sens péjoratif de personne manipulatrice et centrée sur son ego et non dans le rôle de guide spirituel authentique tel qu’il est vécu dans la tradition hindouiste.
La 1 ère école de coaching en France (fondée en 1988)
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